Horns (2013)
- Guéric Meunier
- 30 juil. 2019
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 août 2019
Un film que je voulais voir depuis pas mal de temps. Voilà c'est fait et c'était à la fois cool et spécial... Attention j'ai pris quelques notes pendant le film donc cette critique aura peut-être plus de contenu que les autres...

Ce film réuni plusieurs genres tel que le fantastique, le drame, l'énigme et... la torture ! Parce que oui beaucoup de gens sont torturés dans ce film à commencer par le personnage principal : Ig Perrish (Daniel Radcliff).
Le film raconte l'histoire obscure de Ig, accusé à tort d'avoir tué sa femme. Après avoir bien bu et bien subi les accusations des habitants de son patelin de merde, il se voit pousser des cornes sur sa tête, littéralement, lui apportant des pouvoirs mystérieux du jour au lendemain. Il s'en sert alors pour trouver le vrai meurtrier de sa femme.
Cette critique se divisera en une partie Scénario/Histoire et une partie plus "Technique" où je m’intéresserai plutôt au style de montage.
Daniel Radcliff incarne un personnage torturé par la mort de sa femme, c'est littéralement un anti-héros vivant dans un monde qui le rejette, qu'il ne comprend plus et Daniel est tellement crédible dans ce rôle ! Je ne voyais pas un seul instant Harry Potter, sauf à un moment (j'y reviendrai). Après, bon, il a une collection de vinyle de taré du coup tout va bien pour lui en fait.
Une question revient souvent pendant le film : Comment sa femme s'est-elle fait tuer ou plutôt de quelle manière ? Parce que Ig se fait tellement chier dessus par les gens qu'au final on a l'impression que sa femme était une vraie sainte, qu'elle a été violée, tuée puis re-violée. Bah c'est presque ça... Tous les proches de Ig lui avoue avoir été attiré d'une certaine manière par sa femme et cela devait être pareil par le reste des habitants du coup leur haine est plutôt justifiée (enfin non, c'est surtout débile).
Après avoir eu ses cornes, Ig remarque qu'il a le pouvoir de faire avouer les secrets les plus malsains des gens (c'est comme ça qu'il s'aperçoit que même ses parents le rejettent), il a aussi un pouvoir de persuasion et peut voir une partie du passé des gens par le touché. Par la suite, ces personnes ayant "subi" un de ses pouvoirs ne se rappellent plus de leur rencontre avec Ig.
On se dit alors que Ig est le Diable en personne et la fin le confirme presque ! Je n'en dis pas plus.
Pour rester un peu sur les cornes, tout le monde les voyaient sauf quelques exceptions qui semblent être de bonnes personnes sans arrières pensées malsaines. D'après un prêtre, l'apparition des cornes serait un choix divin, Ig est donc lié à un destin divin et donc funeste (d'après les règles de l'histoire dramatique)
Au fur et mesure que le film passe, on se demande comment cette histoire va se terminer pour lui car on se doute bien qu'il va trouver le meurtrier mais quel en sera le dénouement ? On se rend compte qu'il devient cruel, voire démoniaque (c'est le terme) ! En même temps, le gars cherche aucun problème aux gens et en retour il ne reçoit que haine et cruauté donc forcément tu pètes un câble au bout d'un moment.
Pour revenir au moment où j'avais l'impression de revoir Harry Potter c'est plus tard, dans la fin du film où Ig se rend compte qu'il peut aussi contrôler les serpents et du coup on le voit avec un serpent autour de lui et là on pourrait penser qu'on regarde un film Harry Potter alternatif ("Et si Harry Potter aurait été à Serpentard"). Mais sinon on n'a vraiment pas l'impression de voir Harry parce que Daniel est un très bon acteur et que son rôle dans le film lui correspond !
Pour commencer la partie technique, je commencerai par dire que le film débute par une voix-off... Personnellement, je trouve qu'une voix-off au début d'un film pour contextualiser les choses ne sert à rien puisque souvent, une scène flash-back/explicative arrive plus tard dans le film... et c'est le cas ici. En effet, le personnage principal explique à sa façon qu'il a eu le grand amour mais qu'il lui été enlevé blablabla... et donc plus tard dans le film, un flash-back arrive racontant comment ils se sont rencontrés avec sa femme, où ils ont eu leur premier baiser et même où ils ont déjà baisé... (ouais parce que le film voulait bien nous montrer qu'ils s'aimaient beaucoup)
D'ailleurs le film, dans son ensemble, fonctionne avec des flash-backs du coup cette scène aurait pu rester telle qu'elle est mais la voix-off reste inutile pour autant...
A un moment, le monteur du film s'est lâché et nous montre des plans assez stylés avec ralenti, musique badass etc mais le monteur se reprend comme si il se disait "Nan nan mais moi c'est pas de l'épicness que je veux montrer mais de la torture et de l'énigme" du coup il abandonne vite cette idée.
Dès le début du film il y a aussi un élément de décor qui revient beaucoup : la nature ! Elle est présente constamment (et c'est beau) ! Mais ce n'est sur ça que le film a envie que vous vous concentriez mais sur Ig. En effet, rien qu'au bout de 15 minutes, les cornes poussent et un quart d'heure pour tout présenter, les personnages, le lieu, l'atmosphère... c'est un petit peu court (d'habitude le film commence vraiment au bout de 30min) mais bon on va pas chipoter sachant qu'il n'y a pas non plus 36 lieux et persos différents dans l'histoire. On est vraiment dans le film à énigme où plusieurs détails vaut le coup d’œil, où il y a aussi pleins de plot twist et donc peu de personnages dignes d’intérêt et de lieux pour ne pas trop se perdre...
Comme le film fonctionne avec des flash-backs, quand le personnage principal touche quelqu'un il voit une partie de son passé récent pour lui révéler ce que la personne interrogée faisait le soir du meurtre (parce que c'est ce que veut savoir le personnage principal). Du coup les 30 dernières minutes du film utilisent un schéma scénaristique qui le fait durer : touché - flash-back - révélations - plot twist - énigme complexifiée jusqu'au dernier flash-back (celui du meurtrier) qui nous révèle le pourquoi du comment du meurtre et franchement ça reste malsain et c'est même un peu débile mais je n'en dis pas plus...
Pour conclure, je dirai que Horns est un bon film dramatique, à énigme, mais où il faut s'accrocher sur certaines scènes "sanglantes". Le côté flash-back ne gêne en rien, on n'en perd pas le fil et ça c'est cool. Souvent on peut se dire "c'est lui le meurtrier parce que voilà etc" mais à la fin on se rend compte de comment tous ces événements se sont produits et ça tient. C'est le genre de film que je pourrai revoir plusieurs fois, surtout histoire de voir Daniel Radcliff dans un rôle différent de Harry Potter et qui lui convient.
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